Photographier à la chambre, c’est travailler à un autre rythme, prendre le temps de la réflexion, de la contemplation, de l’indécision mais aussi de l’imagination lorsqu'on attend de découvrir le résultat photographique.
Photographier à la chambre dans le temps de la performance c’est questionner les temporalités. Nous sommes saturés d’images, réelles, virtuelles, analogiques, numériques, au point de ne même plus les voir. Type 51 m’a permis de créer un espace/temps collectif où on ne parle pas d’image en tant que représentation perceptible d’un être ou d’une chose mais de photographie, soit la traduction de l’image sous une forme qui peut être regardée, touchée, reniflée, appréciée, contemplée, accrochée, raccrochée puis finalement encadrée.
Type 51 c’est utiliser des pellicules périmées qui n’existeront plus. C’est jouer avec le temps. Avec l’enfance. Un paradis perdu.