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En faisant le trajet, en voiture et dans les deux sens, entre les villes de Longueau en France et Nałęczów, à l’est de la Pologne (qui ont la particularité d’être jumelées l’une à l’autre et d’entretenir activement cette association), nous avons voulu observé et décrire l’évolution d’un territoire, l’Europe centrale, selon les règles édificatrices de la modernité - et de son corollaire idéologique, le modernisme -, et les conséquences de cette évolution sur l’environnement, l’architecture, les interactions sociales...

Coincés que sont les populations de cette partie du continent entre la nostalgie d’un passé forcément héroïque, les aspirations à une vie répondant aux canons les plus sophistiqués du capitalisme et l’angoisse existentielle qui est devenue l’expérience commune de l’humanité, nous avons tenté, avec nos images, d’exhumer les signaux forts et faibles qui instituent et mobilisent les formes que prend la vie des humains en Allemagne, en Pologne, en République Tchèque...

Dans ces pays que l’Histoire n’a pas épargné, nous avons voulu montrer ce que deviennent inévitablement les tragédies ici-bas : du présent avec des gens dedans qui font comme ils peuvent.

Irwin Leullier & Mickaël Titrent

Membre co-fondateur de The Anaha - association loi 1901 - je crée et je manipule des contenus visuels en direct. Je questionne depuis plus de 15 ans les possibilités esthétiques du mapping et/ou du sampling dans le cadre de différents évènements de spectacles vivants. 

Avec Territoire en lumière, les paysages du Val de Noye et du Val de Brèche sont apparus sous un jour nouveau grâce au mariage de la photographie et du dessin via L’Obscuravane, une caravane transformée en caméra obscura. Pour ce projet, j'étais accompagné de deux dessinateurs, Anna Buno et Olivier Michel, dont le trait d’abord spontané et abstrait épouse les formes d’un paysage photographique pour le révéler et le transformer. Le public a alors pu voir l’œuvre en cours, échanger avec nous et découvrir le principe du sténopé.
Exposition photographique et sonore avec la plasticienne sonore Marie-Lys Polchlopek autour du temps qui passe.
Marie-Lys Polchlopek est issue de La compagnie Yaena qui "mélange les formes, qu'elles soient issues du spectacle vivant, des arts plastiques, visuels ou sonores, considérant que cela favorise une multiplicité de points de vue et enrichit le propos, de même que les sensations que l'on ressent en tant que spectateur." 
Faisant écho au style rétro des décennies révolues, les lumières néon comme les polaroids font doucement mais sûrement leur grand retour sur le devant de la scène - au rayon de la pop culture, les objets culturels ne lésinent pas sur ces esthétiques aussi saturées qu’enivrantes.
Sylvain Barberot réfléchit à l'oubli. Il compose des sculptures lumineuses. Saisi par les oeuvres du plasticien, j’ai eu envie de questionner à travers huit polaroids la plasticité et la lumière des deux médiums. De me saisir de ces teintes allant d’un pêche relaxant à un turquoise énigmatique. D’envisager les sculptures comme des visages pour en faire des portraits - minutieusement construits après une lecture au préalable de l’environnement lumineux.

J’ai cherché à plonger le spectateur dans une ambiance particulière. De créer un monde nouveau, obscur et lumineux, empli de secrets et de mystères. Un monde qui semble nous échapper.

Pour cette collaboration Anna Buno - artiste plasticienne dont la démarche questionne l’activité de dessiner et les limites du dessin contemporain - et moi avons mélangé nos regards.

L’un dessinait, l’autre photographiait. 

A bord de l’Obscuravane, une caméra obscura géante, les spectateurs ont pu participer à une expérience optique, donnant à voir un paysage, un « Dessin Lumière ».

Au rythme du soleil, se sont mêlées différentes temporalités par un jeu de superpositions picturales. Un moment intimiste de révélations et de mystères qui a offert un regard singulier sur la place des Héros.

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