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On m’a dit que Brest était moche. Que Brest était grise. Que Brest n’avait pas d’âme. Moi, je ne m’étais jamais posé la question. Brest s’est imposée à moi par un hasard de la vie. Elle n’avait pas besoin d’être belle. Tout ce dont j’avais besoin, c’était que Brest restât Brest. Pour l’accueillir encore. Et peut-être un jour, définitivement. 

 

La première fois que j’ai vu Brest, je l’ai trouvée grandiose. Majestueuse. Depuis quelques années, j’y passe et j’y repasse. Je l'observe. Brest est imparfaite et c’est parfait comme ça. Je la traverse dans le crachin d’automne, dans les rafales d’hiver ou le soleil d’été. Peu importe. Je sens la mer et je l’écoute me raconter les secrets de cette ville, ce qu’elle a vu dans ses pires heures comme dans ses jours glorieux.

 

Brest même c'est un questionnement. À quoi peut-on dire qu’une ville est belle ? Qui décide de ça ?

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