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Lourdes, volumineuses, encombrantes, mes chambres photographiques me permettent d'obtenir des images formidables mais sont très contraignantes. Les films qui permettent de shooter avec un tel dispositif ne sont pas toujours compatibles avec le cadre des festivals, des évènements ou même des rues où je m’installe. Je ne shoote donc pas sur un film photographique mais directement sur du papier. A la façon de William Henry Fox Talbot ou d’Hippolyte Bayard qui me passionnent depuis toujours. 

Réaliser une photo avec ce type de d'appareil n’est certes pas compliqué mais cela demande du temps, un budget et une méthodologie propre. Sur une échelle des pratiques, c’est à l’opposé du dit « Snap ». Pour chaque image, je m’installe, j’attends qu’arrive mon modèle et je lui laisse toute latitude pour exprimer son état intérieur. ​Mes sujets, conscients de se faire photographier, jouent un rôle actif dans la dynamique de la photographie et participent à en structurer la composition. Une fois le clic déclenché, on ne connaitra le résultat qu’au moment du développement du papier. C’est à la fois stimulant et captivant. Chaque image est ensuite développée par le modèle et moi dans un laboratoire portatif (Obscurabox), séchée, scannée puis archivée. Je réalise toujours un tirage contact que j’offre à la personne que je photographie en guise de remerciement pour sa collaboration.

 

Deux secondes c'est une série de portraits à la chambre. Une photographie à la chambre, c’est une ode à la lenteur.

C’est le plaisir de la matière argentique partagée avec l'autre.

C'est la beauté du grain et la dimension essentielle - dans ce monde de plus en plus dématérialisé - de la photographie-objet.

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